Farreway... une famille en tour du monde

Rencontre Voyageurs autour du Monde

Prendre le temps ...

... sur la route depuis le début d'année !

Voyager fait rêver...

Pour ce nouvel entretien de voyageur, nous rencontrons une famille partie au cœur de cet hiver pour retrouver l'été austral ...

ツ Bonjour la famille Farré

Vous décrivez votre aventure ainsi :

Suspendre le rythme pendant 8 mois pour se recentrer sur notre famille, les FARRE….

Prendre de nouveaux chemins pour découvrir et partager ensemble la diversité du monde…. AWAY

C’est le projet FARREWAY : une aventure autour du monde en famille avec nos deux enfants en 2017 ! 

Pouvez-vous vous présenter ?

Originaires de Paris, nous sommes une famille de quatre : Sandrine (responsable marketing), Arnaud (graphiste), Némo (14 ans) et Fantin (10 ans).

 

Que représente pour vous le Voyage ?

Le voyage fait partie de l’ADN familial avec chaque année des vacances au bout du monde, en mode backpackers. 

Avec à chaque retour le même constat : la chance que nous avons de pouvoir mesurer l’ampleur des différences qui composent notre monde, la diversité.  Mais cette fois-ci, il nous en faut plus…

Une aventure davantage personnelle, qui bouscule nos habitudes et nous anime au sein d’un projet commun pour donner une nouvelle impulsion vers notre futur. 

Bien sûr, en explorant les pays comme nous en avons l’habitude, mais cette fois-ci dans un voyage au long cours, en mettant entre parenthèses notre confort, en nous coupant de nos amis, de notre famille, de nos repères pendant plusieurs mois, en brisant le ronron de nos activités professionnelles et scolaires. 


Comment est venue l’idée de ce voyage ?

Loin d’être une fuite en avant, c’est prendre le temps de regarder, d’écouter, de vivre différemment, d’apprendre autrement, de partager beaucoup de temps ensemble, plus que jamais, de supporter certainement quelques épreuves particulières aussi….

Mais pourquoi un Tour du Monde… ?

Nous avons commencé à évoquer l’idée d’un voyage autour du monde tout début 2016 seulement, comme une bonne résolution de l’année.

Une envie d’expatriation nous travaillait depuis quelques temps, afin de nous confronter à un quotidien différent, mais sans pouvoir être concrétisée. Un tour du monde nous semblait donc une bonne alternative, moins engageante sur le long terme, pour expérimenter une vie différente.


Il nous a fallu quelques mois pour sceller notre décision, en mettant toute la famille d’accord d’abord, puis en temps de préparation indispensable en parallèle de notre activité professionnelle. Et finalement, nous avons ainsi choisi un tour relativement court, en 8 mois seulement, avec un départ en janvier 2017, afin de permettre aux enfants de reprendre leur scolarité normalement en septembre à notre retour. 

Comment l’avez-vous préparé ?

Le plus difficile au démarrage, c’est la prise de décision. 

Beaucoup de questions se posent quand on est une famille avec enfants scolarisés, en particulier avec un adolescent. Quels sont les risques pour la poursuite de leur cursus scolaire ? Comment gérer l’école sans que cela devienne un fardeau durant le voyage ? Comment s’y prendre ? La lecture de l’expérience d’autres voyageurs nous a convaincu que cet aspect ne devait pas nous arrêter, et surtout, les encouragements des professeurs du collège très enthousiastes nous ont permis de nous en dissuader.

Puis la question budgétaire devient cruciale.

Un tel voyage a un coût, évidemment, puisque nous n’avons pas de revenu professionnel pendant ce temps du voyage. Il faut donc essayer d’évaluer le plus précisément possible nos dépenses par pays, tout en estimant les économies et charges réalisées en n’étant plus en France. 

Là encore, les blogs des voyageurs ont été précieux pour le faire. Mais c’est un investissement indéniable qu’il faut pouvoir supporter et pour lequel il faut être convaincu.

Enfin, les risques professionnels des parents qui mettent leur carrière entre parenthèse pendant un temps sont également à estimer et à gérer. Ils existent, c’est certain, mais au bout du compte, nous avons choisi le voyage comme une priorité de vie en faisant confiance à nos capacités de rebond à notre retour du point de vue professionnel.

Ce sont là les trois éléments sur lesquels nous devions être totalement en phase avant de prendre la décision de partir. 

Tout le reste n’est que logistique

Qui demande du temps puisque nous avons passé près de huit mois en mode préparation : négociation de congé sabbatique, choix des pays, ébauche d’itinéraires, vaccinations, mise en location de notre appartement, collecte des documents scolaires, anticipation de toutes les formalités administratives à gérer pendant notre absence, élaboration du blog, etc.

 

Presque autant de temps de préparation que de voyage !

Il faut vraiment être sur la même longueur d’onde dans le couple pour consacrer un an et demi à ce projet. Mais une fois que la décision est prise, nous avons eu un véritable sentiment d’accomplissement, déjà avec la satisfaction de mener un projet choisi, en tenant les rênes de notre vie ! Nous avons d’ailleurs écrit un article sur ce sujet dans notre blog (« Bilan de notre tour du monde avant même d'être partis »).

Quelle part avez-vous laissé à la non-préparation ?

Une fois les fondamentaux de l’organisation d’un voyage bien balisés, le danger est de vouloir tout contrôler à l’avance.

Car c’est l’essence même du voyage au long cours que de lâcher prise et se laisser porter au gré de ses envies et des rencontres sans avoir tout planifié.

Nous avons choisi de voyager comme nous avons l’habitude de le faire, en mode backpackers, ce qui signifie que nous devons trouver des logements partout où nous allons.

Mais il suffit de se documenter un peu avant de partir, en particulier sur les blogs de voyageurs semblables, pour identifier si besoin à l’avance quelques conseils rassurants et des bons plans.

Aucune réservation n’est nécessaire… 

Racontez-nous comment s’est déroulée votre aventure jusqu’à présent ?

Nous sommes donc partis début janvier 2017 pour l’Amérique Latine et avons visité Pérou, Bolivie, Argentine, Chili & Ile de Pâques.

Nous poursuivons avec l’Océanie en 2 mois et demi (Polynésie Française, Nouvelle Zélande, Australie) et terminerons notre tour en Asie (Japon, Chine Mongolie) en 2 mois et demi avant notre retour à Paris.

Après quatre mois de voyage, nous avons toujours réussi à trouver des hébergements, soit quelques jours à l’avance, soit le jour même. Et notre degré d’exigence est de moins en moins important à ce niveau car ce n’est pas le plus important quand on voyage longtemps.

Nous parvenons à alterner hébergements modestes et bon marché avec des logements parfois plus confortables appréciables.

On ne cherche plus la perle rare, le « must have ». 

On doit davantage écouter nos besoins du moment : avons-nous besoin de nous poser et nous sentir un peu comme chez nous, faire la cuisine et pas trop bouger ? Devons-nous privilégier les coûts des visites et activités au détriment du confort ?... 

Nous sommes plus dans la décision au jour le jour à ce niveau, sans stress, et c’est un des apports des premiers mois en voyage.

Quelle était votre plus grande crainte avant de partir ?

Notre crainte principale avant de partir était d’imaginer passer 100% de notre temps tous ensemble, ce qui ne nous arrive jamais dans « la vraie vie » finalement !

Nous voyageons depuis quatre mois seulement et pour le moment, tout se passe plutôt pas mal, même si les coups de gueule sont inévitables avec la promiscuité.

Il faut néanmoins être vigilant et à l’écoute de chacun, pour accorder des temps de pause nécessaires parfois pour certains. Encore une fois, ce type de voyage nous apprend beaucoup car, paradoxalement, si nous faisons tomber les frontières en voyageant, nous nous resserrons beaucoup sur nous-même ! 

Mais cela n’est possible uniquement que parce nous disposons de temps ! Et c’est ça le plus grand luxe d’un tel voyage. Contrairement à des vacances saisonnières qu’on ne doit pas « rater », un voyage au long cours nous apporte son lot de découvertes fabuleuses comme de galères et déceptions.

Nous y sommes préparés et par conséquent, moins sous la pression de la « réussite » !  


Quel est le plus gros obstacle d'un tel voyage ?

Malgré tout, ce temps est occupé à 100% avec notre mode de voyage et nous n’en avons pas de trop !

Nous étions plein de projets avant de partir, afin de donner un fil rouge à notre itinérance. 

On pense que cela est indispensable afin d’occuper nos huit mois et donner un sens à notre tour du monde.

Nous avions beaucoup d’idées avant de partir (projet éducatif en rencontrant des écoles du monde avec les enfants, projet sociétal en filmant des parcours de femmes, etc.) mais nous ne regrettons pas de ne pas les avoir tous réalisés car ce n’est pas réaliste en terme de temps.

Il faut vraiment revoir ses objectifs à la baisse quand on part en voyage moins d’un an, à moins d’y consacrer ses journées en mode reporter. 


Pour notre part, nous avons un partenariat avec HP pour qui nous produisons trois petits films (un par continent) mettant en avant notre famille en tour du monde et utilisant ses équipements. 

C’est un partenariat qui a demandé du temps de négociation déjà en amont, mais surtout, en réalisation durant le voyage car le temps de prise de vues, dérushage et montage n’est pas anodin. Sans compter l’alimentation de notre blog ainsi que le tri et la publication des photos. 

Au final, nous avons réparti les rôles entre nous : Arnaud gère les images et publie les articles sur wordpress, Sandrine écrit et suit la scolarité, Némo publie sur son Instagram. Nous avons laissé tomber le compte twitter et utilisons notre page Facebook principalement pour relayer nos articles du blog. Et c’est déjà beaucoup ! 

Il faut garder en tête que cette expérience est avant tout personnelle. 

Nous voyageons pour nous et pas pour ceux qui sont restés en France ou pour en faire la promotion auprès d’une large audience. 

Le blog est avant tout une manière de garder une trace de notre parcours et de notre vécu, il nous permet aussi de garder le contact avec notre famille et nos amis qui nous suivent. 

 

Dans votre préparation, que changeriez-vous si vous pouviez revenir quelques mois en arrière?

Arrivés à mi-parcours de notre tour, nous nous rendons compte que les jours passent plus vite qu’on ne se l’imaginait avant de partir. 

Si nous pouvions le corriger, certainement que nous diminuerions le nombre de pays traversés afin justement d’aller moins vite d’une étape à une autre, ou peut-être nous limiter à un seul continent afin de pouvoir favoriser davantage d’échanges avec les autochtones.

C’est sans doute une des frustrations que nous avons jusqu’à présent, parce que n’étant pas hispanophones, cela n’a pas été toujours possible de nouer des contacts en Amérique du Sud.

Nous avons en revanche fait de très belles rencontres, principalement avec des francophones, voyageurs ou pas.

Un conseil pour conclure … ?

Au final, au-delà des sites exceptionnels que nous avons visités, ce voyage nous a permis de partager beaucoup de temps en famille, de vivre différemment avec nos enfants, d’ouvrir nos œillères et de nous rendre davantage disponibles aux autres.

C’est une expérience tout à fait réalisable (et toutes les familles croisées sur la route, avec des modes de voyage et de budgets différents le prouvent) à condition d’en avoir tous fortement envie et d’avoir conscience des difficultés possibles.


Un grand merci à la famille Farré pour cet échange ツ

Nous allons suivre la suite de votre aventure avec plaisir :

Facebook

www.farreway.com



Crédit photos FARREWAY WORLTOUR 2017 www.farreway.com

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